En 1989, Fred Alpi vient vivre à Paris après avoir passé plusieurs années à Berlin, où il a joué avec Sprung aus den Wolken, dans le sillage de Einstürzende Neubauten, pionniers de la scène industrielle, et chanté sur quelques terrasses. En France, sans le sou, il se décide à retourner à la vie salariale et trouve un poste dans une agence de communication. Très vite, il démissionne, et, pour assurer le loyer et autres frais, prend sa guitare et descend dans le métro.
Cinq ans de métro tient du roman d'apprentissage, de la musique d'abord, mais surtout de la liberté. En 17 chapitres, qui portent tous le titre d'une chanson de Brel, Dutronc, Piaf et d'autres grands noms de la chanson française, Fred Alpi nous entraîne dans les méandres du métro de Paris, où l'humanité se révèle dans ce qu'elle a de meilleur et de pire.
Il y côtoie d'autres artistes des couloirs ou des wagons, mais aussi une multitude d'êtres hors norme, de destins brisés parfois, de grandes gueules, de grands sentimentaux ou de brutes épaisses.
Dans ce métro-purgatoire qui peut être un enfer avec des moments de paradis, il apprend le prix de la liberté en affirmant des choix de vie, partageant en musique un peu de douceur dans un contexte oppressant.
C'est un échange permanent avec le public du métro, avec ces anonymes qui se déplacent en oubliant de vivre, mais aussi ces invisibles qui se sont échoués sur ses bancs.